Me remettre sur les rails,

Regarder l'horizon qui se dessine et y voir une trajectoire !

Je vais choisir d'être une locomotive.

De prendre des semi-autoroutes et non plus de petits chemins escarpés.

Je décide de me faire confiance,

De faire confiance aux éléments,

A la vie et à tous ceux qui m'entourent.

Je décide de prendre ma vie en main,

Et dans de belles mains.

Il est bien flou,

Ce monde à venir,

Mon avenir.

Il est sans forme,

Ni consistance,

Vraiment,

Mais il a déjà de la gueule,

Et pas n'importe qu'elle gueule...

La mienne.

Je mets un pas en avant,

Un pas après l'autre,

Un pas avant l'autre,

Pas à pas,

Cent pas,

Passant,

De là à là,

Las d'être en stand by,

Je décide d'avancer pour moi,

Sans toi,

En avant petit soldat...

Un,

Deux,

Un,

Deux,

Un,

Deux,

Un,

Deux...

J'apprivoise ma vie.

Après quelques mois d'errance,

De quête et de voyage,

Dans mon univers intérieur,

Je finis par revenir à toi,

A moi,

Avec un plaisir sans faim,

Enfin,

Je suis à moi.

Il y a un noeud,

Un acroc,

Une felure,

Une fissure,

Profonde,

Dans la chair,

Dans la matière.

Il y a une poussière,

Une imperfection,

Un grain de sable,

Dans l'engrenage,

La machine ne tourne plus,

Elle s'enlise,

Se grippe,

Puis finit par s'arrêter.

A force de trop crier gard,

De crier au loup,

Tu as fini par ne plus me croire,

Mais le mal était déjà là,

Profond,

Dès les prémices de notre histoire.

On a tenter de les évincer,

De les oublier,

De faire mine qu'ils n'étaient plus là,

Pas là.

Et de plus belle,

Ils ont surgit,

Au galop,

Puis au trot.

Et moi,

Je me suis essouflée,

J'ai manquer d'air,

Pas sans en avoir l'air.

Mais pourtant,

A force d'opiniatrité,

Tu as fini par t'entêter,

A vouloir foncer dans ton mur,

Aveuglée par trop d'espoirs mal placés.

A force,

On finit par perdre force.

A force,

On finit par tout perdre.

A force,

On s'est perdu,

Avant même de s'être vraiment entendu.