Si fondre dans le regard de l'autre,

Sans se perdre,

En miroir.

Se fondre en l'autre,

En se respectant,

Sans s'oublier.

Etre ou ne pas être,

En face à face,

En vis-à-vis.

Etre ou ne pas être,

L'éternelle question,

Inlassablement là.

Etre ou ne pas être,

Accompagné ?

Non merci,

Sans façon.

Moi et moi,

En ce moment,

Nous nous entendons plutôt bien.

Toi et toi,

Etant au loin,

Moi je me sens mieux...

Beaucoup mieux.

Non que je t'en veuille,

Ou que je veuille faire le chemin à l'envers,

Et tout effacer...

Non !

Au contraire...

Te rencontrer a été un beau cadeau que la vie m'a faite.

Elle m'a comprise de vraiment intégrer mes limites,

Mes envies et aussi mes peurs.

Sans elle difficile de se dépasser,

De se remettre en question.

Ne serait-ce que de se poser les bonnes questions,

Pour vérifier qui l'on est.

Alors merci pour avoir été et,

Continue d'avancer,

De cheminer dans le respect de toi,

ET dans la conscience du chemin parcouru.

Je te le souhaite de tout mon coeur. 

Je me suis libérée,

Déliée,

De ce lien,

Qui tient,

Qui tend,

Qui ment,

Qui se ment,

Se sentant fragile.

Je me suis libérée de moi,

Avant même de toi.

Je suis finalement,

Enfin,

Paisible,

Sans toi,

Juste avec moi,

Dans le respect de nous.

Cette vielle histoire,

L'amour,

Auquelle on tente encore de croire,

En vain,

On le place dans un écrin,

Comme un objet fragile,

De porcelaine,

A trop vouloir serrer,

Il finit par se briser.

Le conserver sous du verre,

Il devient éphémère...

Alors l'amour,

Si tu m'entends,

Ne reviens frapper à ma porte,

Que si tes chaussures sont propres,

Que si tu t'es essuyer,

Débarrassé de tes crasseries,

De tes grains de sables,

Et de tes couches épaisses,

Qui finissent pas enlisés,

Enchainés.

Ne viens que si tu es à ton tour,

Libéré de tes fantômes passés...

Je n'attends plus rien,

Je prends !

Je tente,

J'avance,

Je m'assieds,

Pour mieux me relever.